Le samedi 27 juin, dans le cadre du Forum social mondial des économies en transformation de Barcelone, qui s’est finalement tenu en ligne, un groupe de personnes s’est réuni lors de la réunion de Confluence des Communs. Dans cet article, nous expliquons le contenu de la session et comment elle a été développée, ainsi que le processus que nous avons suivi pour pouvoir documenter et collecter les connaissances générées dans les quatre langues que nous avons utilisées.
Nous avions préparé notre participation au FSMET depuis un an, lorsque la pandémie est arrivée, et nous avons donc repensé à la manière dont nous pourrions continuer à travailler par voie télématique. Nous avons prévu de faire un travail thématique, en chapitres, pour produire des ressources ensemble et pour entamer un processus de réflexion commune. Nous voulions rendre visibles les défis fondamentaux et construire un processus de rencontres connexes entre eux.
Première partie de la session plénière
La première partie de la réunion a été consacrée à la définition de son objectif, et de là sont venues des idées telles que rendre la vision commune plus claire, trouver de nouvelles personnes qui veulent collaborer avec le commun, identifier des nouvelles organisations de commoners à travers le monde, partager les perspectives, apprendre à se connaître un peu mieux, avoir une liste de sujets à discuter lors de futures réunions, avoir recueilli des exemples de projets et de pratiques des biens communs ainsi que des organisations liées aux modèles des biens communs (partisans et facilitateurs et/ou opposants et menaces), trouver des moyens de collaborer, sortir du ghetto universitaire/occidental des communs et chercher une approche plus “plurielle” et une complémentarité explicite avec les autres mouvements post-capitalistes, …
Nous avons parlé de la nécessité de définir les communes que nous voulons défendre ou créer, de le faire à travers des pratiques concrètes, des dialogues critiques, une construction collective, avec des licences et des contenus ouverts pour rejoindre la production et les outils, en étant capable de sortir de nos réseaux, mouvements et environnements.
Travail en groupes linguistiques
Nous nous sommes divisés en groupes linguistiques. En italien nous avons parlé de l’environnement urbain et des biens communs naturels, de l’importance d’un travail commun entre les militants et les chercheurs, et du renforcement du travail, non seulement au niveau municipal, mais aussi au niveau de l’État et de l’Europe pour pouvoir influencer la législation. En espagnol, la documentation des processus et des réunions et les stratégies pour entrer en dialogue avec d’autres confluences ont été discutées. En français, la conversation s’est centrée sur le fait d’habiter, dans un double sens, habiter quelque part et être habité par quelque chose ; sur la relation entre le bien commun et le droit à la ville, avec l’économie sociale, et sur la nécessité de continuer à voir comment les actions du collectif peuvent être reliées entre elles. En anglais, il a été souligné que le bien commun fait partie de nos vies, qu’il faut sortir de l’idée de propriété privée et redécouvrir ce que nous devons apprendre des communs, et que nous risquons, lorsque nous parlons des communs à distance, de l’embourgeoiser, de nous le réapproprier.
Après le partage entre groupes, nous avons poursuivi la session avec une série d’interventions dans lesquelles nous avons parlé de projets, d’idées, de thèmes, de campagnes, de propositions que nous avons jugé pertinent de partager dans le contexte, et beaucoup d’entre elles sont ressorties, certaines déjà en cours et d’autres encore dans le domaine des idées.
Clôture de la session
La dernière partie était axée sur la façon dont chacun d’entre nous veut contribuer au processus “Horizons communs”, toutes les propositions ont été rassemblées dans le bloc-notes: https://pad.femprocomuns.cat/p/CommonsConvergenceMeetingJune27
Les outilles utilisés
Les deux principaux outils de communication utilisés pour la réunion étaient la plateforme de vidéoconférence BigBlueButton de meet.coop et un pad structuré (document collaboratif en ligne), préparé avant la réunion pour permettre à tous les participants de s’inscrire, de prendre connaissance de l’ordre du jour et de la méthodologie de la réunion, de poser des questions et de contribuer à la documentation de la réunion, en partageant des informations utiles et en collectant des métadonnées.
Nous avons suivi un bloc-notes structuré, avec un plan de réunion que nous avons préalablement traduit dans différentes langues, en utilisant des couleurs pour les différencier.
Les notes prises sur le bloc-notes et les métadonnées collectées (organisations, projets, personnes mentionnées et impliquées, … et autres contributions) ont ensuite été automatiquement transférées, par un robot, dans un wiki de médias sémantiques (Teixidora). Cela a permis de cartographier les sujets couverts, les relations entre eux, entre les individus et entre les organisations, etc.
Nous nous sommes assurés qu’il y avait suffisamment d’animateurs qui s’engageaient à prendre des notes à partir des 4 langues parlées et vers celles-ci, afin que chacun comprenne ce qui était dit et puisse contribuer à la conversation (à voix haute ou par écrit) https://pad.femprocomuns.cat/p/CommonsConvergenceMeetingJune27.
Nous avons également utilisé l’outil de vidéoconférence, basé sur BigBlueButton, et développé sur meet.coop (un projet alors encore en construction).
Nous avons utilisé différentes salles de meet.coop pour la traduction simultanée. Tous les participants étaient en permanence “dans” la salle principale (où ils pouvaient entendre ce qui était dit dans la langue choisie par l’orateur).
Les participants pouvaient également, s’ils le souhaitaient, ouvrir un deuxième onglet de leur navigateur et accéder à une salle de “traduction” où ils pouvaient entendre la traduction dans la langue de leur choix (espagnol, anglais, français, italien).
Pour passer d’une salle à l’autre, il suffisait de cliquer sur le symbole audio dans un onglet du navigateur. Pour passer d’une salle à l’autre (et de son chat public), il suffit de sélectionner l’onglet du navigateur. Un participant dont la caméra était allumée pouvait être vu dans les deux salles, et était également “vu” dans la liste des participants des deux salles et dans le chat public des deux salles.
Il s’est avéré que ce n’était pas difficile, tant que les participants accédaient à la réunion avec une bonne connexion internet, sur un ordinateur portable, et avec l’intention de travailler, et parce qu’il y avait quelques animateurs qui comprenaient le processus et s’assuraient que tout le monde le comprenait aussi.
Les métadonnées de la session ont été collectées à Teixidora, où ils ont rejoint les projets, organisations et individus mentionnés dans les processus du Commons Camp à Marseille en janvier de cette année.
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